Bilan 1914 : la guerre en France

 

Carte postale. Archives municipales de Brive, 37 Fi 783.

Carte postale. Archives municipales de Brive, 37 Fi 783.

L’évolution du front français selon Marguerite Genès

Le 8 septembre 1914, évoquant la bataille de la Marne – qu’elle ne nomme pas, elle parle seulement de « la grande bataille » –, Marguerite Genès a conscience de la gravité de la situation militaire. Elle écrit : « Si les armées allemandes opèrent leur jonction, elles marcheront vers Paris… » Sans qu’elle le sache alors, la contre-offensive française, lancée par le général Joffre, est déjà sur le point de repousser les Allemands.
Finalement, en 1914, Marguerite Genès est peu informée de l’évolution de la situation militaire. Il faut attendre le 29 novembre pour découvrir l’existence de tranchées et donc le passage d’une guerre de mouvement à une guerre de position.
En revanche, à lire les cahiers, on se rend compte que le front occidental est meurtrier. Le 26 septembre 1914, Marguerite Genès relate une anecdote selon laquelle des paysans de la Beauce se mettent à genoux quand passe un train de blessés évacués vers les hôpitaux de l’arrière. Ce fait-là, surprenant, n’est pas exceptionnel pour autant : l’historien Yves Pourcher, dans son ouvrage Les jours de guerre, cite de nombreux autres exemples à Saint-Étienne, Saint-Brieuc, Montauban, Bordeaux…
Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2014.