Mercredi 21 juin 1916

 

Manque de discipline.
Le commandant d’armes constate avec une profonde tristesse : « Les soldats installés aux terrasses de cafés, d’autres que je croise dans la rue négligent de me saluer. Je monte à la gare, et trois prisonniers boches se lèvent et portent avec respect leur main à leur casque. »

Envoyé non encore reconstitué à Verdun, le 326 est dissous ; après Douaumont où il a perdu 450 hommes ; un bataillon versé au 300e de Tulle où se trouve un officier remuant, influent ; un autre au ; chagrin des soldats. « On n’est donc pas content de nous ? Nous sommes allés quatre fois à l’assaut. »
Le 300e n’a pas été comme nous cité à l’ordre du jour. Alors, on n’aura plus droit à la fourragère ? Qu’on vienne nous l’ôter et notre drapeau aussi, nous le défendrons. Nous ne laisserons pas ôter le numéro de nos cols… « Brûlons le drapeau et communions tous avec ses cendres. »
Ici, on crie à l’injustice ; on pétitionne ; le ministre promet sa bienveillance. Un officier fait comprendre à ses hommes que la discipline doit passer avant l’amour du drapeau. Retour du drapeau à la caserne Brune ; un sous-lieutenant et deux sergents l’apportent, très affectés.

Caricatures contre le colonel, homme sans énergie, piètre chef : il cherche avec une lanterne ses soldats qui s’envolent à tire d’ailes.

Le drapeau ne passera pas sous l’Arc de l’Étoile.

63 jours au front, 5 jours de bivouac seulement.
Pas assez de vivres et d’eau.

Cris, tumulte, quand le drapeau part.

Sous le colonel Larrieu, le régiment fut porté à l’ordre du jour ; le colonel X ne s’occupe pas du 326.

Numéros devenus reliques (août 6).