Hélas ! des blessés, des blessés, encore des blessés ! Les hôpitaux sont pleins ; le collège, la caserne vont redevenir hôpitaux. On croise sans cesse des autos où gisent des soldats portant des pansements de toutes sortes. L’un d’eux, un compatriote aux bras et aux jambes emmaillotés, soulève sa tête et les yeux brillants crie : « Ai beleu perdut lous hatz mais las chambas, [ieras ?] sui counteu ! »
Les obus lacrymogènes, dernière invention des Teutons, ont fait beaucoup d’aveugles.
On chuchote en ville que tel et tel ont disparu, sont morts. La joie du succès est tout endeuillée. Je crains aussi que nous n’ayons remporté qu’une victoire stérile.
Les hôpitaux