Lettre de Corentin.
Corentin Lévénez, engagé volontaire de 35 ans, a eu les fesses gravement endommagées à la bataille de la Marne. Soigné à Brive, il est mis, fin novembre, en congé de convalescence de deux mois. On l’envoie à Sarlat ; au bout de trois ou quatre jours, il s’ennuie et part pour Paris, où il s’ennuie au bout d’une semaine ; on l’envoie donc en Bretagne, près de sa vieille mère, où il ne peut rester tranquille que huit jours et d’où il repart pour le front. Il écrit de là qu’il a été blessé à la joue mais que ce n’est rien, qu’on a pris une position aux Boches, qu’on va les déloger d’une autre, que la lutte est plus terrible que jamais et qu’enfin il ne s’ennuie plus !