Vendredi 19 février 1915

 

Nouvelles du dehors : Erica Diehl, partie pour Paris, a gagné Bâle. La Suisse, carrefour de l’espionnage.

Je n’ai trouvé que deux fois dans toute cette guerre l’occasion d’admirer les Allemands : la première fois, c’est la fin courageuse de quelques marins du  qui m’a frappée d’un éclair d’admiration ; la seconde fois, le dévouement d’un officier qui a secouru un Anglais sous une pluie de balles. Hors de là, je n’ai ressenti qu’horreur et mépris à leur endroit.

Comment avez-vous pu vous déchoir, vous dégrader à ce point, [vous] abrutir si complètement, chefs et soldats ignares, imbéciles, ivrognes, ignobles, inhumains, infâmes, immondes, ravaler, avilir l’homme en vous, brigands, brutes, bourreaux.
Bête humaine.
Monstres.
Jamais on n’inspira tant d’horreur et de mépris.

Les « Franzosen fresser » (les mangeurs de Français).
(Vieille Allemagne).

 

SMS Blücher (croiseur)

Croiseur cuirassé, mis en service en 1910 et coulé par la marine britannique le 24 janvier 1915, lors de la bataille de Dogger Bank. Il porte le nom du maréchal Gebhard Leberecht von Blücher (1742-1819) qui, à la tête de l’armée prussienne, est l’un des vainqueurs de la bataille de Waterloo en 1815.

Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2015.