Mardi 3 août 1915

 

Les permissionnaires : celui qui ne veut pas coucher dans un lit parce qu’il est pouilleux (il vient de la Champagne « pouilleuse »).
Le gaspillage au front. Rareté de l’état-major. Ses visites toujours connues d’avance.

Insuffisance des .
Ils dorment et jouent.

Visite de Laurent.
Chez le coiffeur où il attend son tour, deux poilus éméchés, trompés par son air juvénile, son visage imberbe, apostrophent rudement le jeune homme :
« C’est pas trop tôt, espèce d’, que tu ailles nous remplacer au front !
– Moi ? Mais j’en viens.
– Allons donc, espèce de bleu, tu ne nous feras pas croire celle-là.
– Et j’y suis peut-être resté plus longtemps que vous. J’ai fait Dixmude, Ypres, la Lorraine, l’Argonne.
– Oh là là ! quoi encore ?
– Voulez-vous voir les cicatrices de mes deux blessures ? Être traité d’embusqué, après un an passé au front ! C’est raide ! »

Maison de Champagne, tranchée des Noyers

Collecte 14-18. Plaques de verre, fonds Dalmas Françoise 19NUM.

Collecte 14-18. Plaques de verre, fonds Dalmas Françoise 19NUM.

Territoriale

Fraction de l’armée composée d’hommes âgés de 34 à 49 ans. Plus assez jeunes pour intégrer un régiment de première ligne ou de réserve, les « territoriaux » sont affectés dans des régiments spécifiques et en principe chargés de travaux à l’arrière. Ils étaient surnommés les « pépères ».

Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2014.

Embusqué

Militaire affecté, par faveur, à un poste éloigné de tout danger.

Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2014.