Samedi 7 août 1915

 

Oh , Varsovie, Varsovie.
Après le , le Boche te violente. Quelle torture pour toi, pour ceux qui t’aiment ! Une partie de l’angoisse qui m’oppressait en août 1914, m’a étreinte de nouveau ces jours-ci, devant l’invasion de la Pologne et le grand péril des Russes ; mais un éclair de foi m’a montré aussitôt la victoire de la Marne et la légende de

Le cauchemar.
Des voisines endeuillées elles-mêmes échangent d’un air consterné des lamentations : « Pauvre Louis ! pauvre mère ! » C’est un beau et bon gars du quartier qui vient d’être enseveli vivant, en Argonne, par l’explosion d’une mine. Trois survivent sur cinquante dans cette tranchée ; la mère n’avait pas la tête très solide ; sa raison peut sombrer…
Je veux fuir cette atmosphère funèbre et je vais avec ma chère Alice conduire aux  le petit René qui, dans la gentillesse de ses 14 mois, chasse les noires pensées. Le mignon tend les bras à tous les militaires qu’il appelle « papa » et envoie des baisers à toutes les statues de saints ; c’est sa façon de prier.
Mais nous nous asseyons sur un petit mur près d’une dame à l’air triste et bon. L’étrangère s’intéresse au bébé, puis nous conte qu’elle est de Pont-à-Mousson ; que sa demeure a reçu douze obus ; et nous revoilà dans les horreurs de la guerre que nous voulions fuir…

 

Bataille de Varsovie

La bataille de Varsovie se déroule du 17 août au 14 septembre 1915. Opposant les troupes russes à celles du Reich allemand, elle se solde par la défaite puis la retraite des premières.

Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2015.

Cosaque

Soldats appartenant à des régiments spéciaux de la cavalerie russe, les cosaques descendent de réfugiés d’Asie centrale qui ont peuplé les steppes du sud de la Russie et de l’Ukraine.

Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2015.

Saint Stanislas

Patron de la Pologne, Stanislas était évêque de Cracovie au XIe siècle. Assassiné en 1079 alors qu’il célébrait une messe, son corps aurait été démembré par écartèlement et, selon la légende, se serait ensuite miraculeusement reconstitué.

Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2015.

Grottes de Saint-Antoine

Lieu de pèlerinage à la sortie sud de Brive. En 1226, le futur saint Antoine de Padoue, né à Lisbonne, se retire durant quelque temps dans ces grottes naturelles avant de reprendre sa prédication itinérante jusqu’en Italie.

Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2015.