Vendredi 31 décembre 1915

 

Faute d’argent, je n’ai pu payer mon loyer, et je me trouve avec des étrennes à faire et notre existence à assurer au moins une semaine encore avec 20 F en poche. J’ai reçu des fleurs de Nice, des bonbons et des babioles, et donné à chaque domestique envoyé sa petite pièce blanche ; ce qui me force à souper d’un morceau de fromage arrosé d’eau. J’ai la consolation de penser que les gens fortunés qui veulent bien me confier de l’ouvrage me doivent 250 F… Pauvres riches ! Je ne m’étonne pas que vous vous fassiez souvent des ennemis des besogneux !