Samedi 22 juillet 1916

 

Une femme du peuple, âgée, proprement vêtue, se présente à ma porte ce matin. Avec des regards anxieux, inquisiteurs, elle demande : « Le facteur n’a rien laissé pour moi ? » Sur ma réponse doucement négative, elle s’éloigne pour aller répéter plus loin : « Le facteur n’a pas laissé une lettre pour moi ? » C’est une pauvre mère que la disparition de son fils a rendue folle…