Lundi 22 avril 1918
Il ne s’élèvera donc pas dans l’Allemagne soi-disant éclairée, soi-disant pieuse, une voix pour dire : « Ce héros français, pourquoi en faites-vous un martyr, pourquoi vous efforcez-vous de l’exterminer ? Ce noble, ce charmant pays, pourquoi en faites-vous un désert chaotique ? Ne savez-vous pas que nous nous appauvrissons de tout ce que nous détruisons ?… » J’écoute : rien ne vient de la Germanie que les sifflements reptiliens de haine et des obus, que les éclats stridents des bombes et d’un orgueil insensé que des sauvages clameurs et des lueurs d’incendies. Nulle voix humaine… nulle voix chrétienne…