Lundi 12 mars 1917

Le sergent-major L., irrité, démoralisé, me confie ses rancœurs. « Comprenez-vous cela ? Voyant que beaucoup d’hommes ne soupaient pas le soir à la caserne, j’ai proportionné les achats aux besoins et j’ai 60 000 F de boni. Au lieu [de] me féliciter, on me maudit ; il fallait, il faut employer les fonds prévus ; que faire maintenant de ces 60 000 F [illisible] qu’on les bouffe le plus vite possible. Arrange-toi, sergent. Eh bien ! Je vais acheter 60 000 F de vin et tant qu’il y en aura en donner à discrétion ! Si l’on m’y reprend à économiser les fonds d’État ! »