Lundi 5 mars 1917

 

Craintes et menaces de disette. Quelques-uns osent se plaindre parce qu’on n’a plus que du pain bis et rassis ; ceux-là méritent d’en manquer 48 heures, ils le trouveraient bon ensuite.
À la campagne, j’ai mangé du pain de quinze jours et moisi. Voilà qui apprend à vivre. Nous allons avoir cartes de sucre, de pain et lait. Pourvu qu’avec la carte on obtienne ces denrées ! À l’automne, le mauvais temps a empêché les semailles ; les réserves de pommes de terre se sont gelées en février et déjà les taxes et la peur de la disette raréfient bon nombres d’aliments.

Délibération du 6 février 1917 sur le Ravitaillement civil, Archives municipales de Brive, 1D28 (1/2)

Délibération du 6 février 1917 sur le Ravitaillement civil, Archives municipales de Brive, 1D28 (2/2)