Lundi 8 janvier 1917

 

Si les excitateurs payés par l’Allemagne sont empêchés d’agir par notre étonnant gouvernement, nous ne manquerons pas de munitions : tous ceux de l’arrière qui ont peur d’être envoyés au front et tous ceux du front qui veulent retourner à l’arrière et disposent des capitaux, se font fabricants d’obus et de grenades. Il y a dix nouvelles usines rien que dans notre ville.

Simplistes nous disons :
« Pourquoi ne jette-t-on pas Constantin et sa Sophie ou plutôt Sophie et son Constantin au fond d’une cale ?
– Cela ne gênerait pas Marianne mais, quoi, « certaines Majestés » n’entendent pas de cette oreille.
– Et pourquoi ne donnerait-on pas le Tonkin au Japon pour qu’il nous envoie des troupes ? Il nous le prendra plus tard et cela épargnerait nos fils.
– Hé ! hé ! l’Angleterre n’aimerait peut-être pas à voir les Japs si proches voisins des Indes. »