Mercredi 19 juillet 2016

 

Pour ma fête, mes « amis et connaissances » m’adressent des plantes moribondes qui passèrent l’année dans leurs salons obscurs ou leurs jardinets mal soignés : un ficus jauni aux tiges démesurément étirées, un fuchsia rongé par la vermine, une fougère exotique ébranchée, un bégonia chlorotique. Un peu choquée d’abord, je ne tarde pas à me dire : « Bah ! c’est la guerre ! On sait que je m’intéresse aux blessés, on me constitue un hôpital de fleurs ! » Là-dessus, je prends de la terre, des ciseaux, un vaporisateur, je rempote, je taille et j’arrose. L’an prochain, les fleurs reconnaissantes me souhaiteront ma fête très gentiment.