Samedi 17 avril 1915

Sans le vouloir, je heurte mes voisines qui sont mères, surtout selon la chair, et qui ne voient que les souffrances de leurs petits ; tandis que chez moi, le dévouement filial prime tout, et la patrie est une mère au-dessus de l’autre ; mais le sentiment maternel aurait chez moi une autre forme, car je saurais armer mes fils selon les lois de l’honneur, les enseignements de la religion et du patriotisme.
Mme B. ayant dit devant moi à une nouvelle mariée qui a causé la mort de son premier né à force de vouloir cacher son état : « Les enfants ne causent que des soucis ! n’en désirez pas ! » Je n’ai pu m’empêcher de m’écrier : « Ce que vous dites n’est ni chrétien ni français ! »
Les  auraient encore une façon de faire leur devoir de Français. Mais ils se déroberont à celui-là aussi : ils fuient toutes les charges, soit à la baïonnette, soit domestiques…

 

 

Embusqué

Militaire affecté, par faveur, à un poste éloigné de tout danger.

Texte rédigé par les élèves de seconde du lycée Cabanis lors d’ateliers aux archives municipales de Brive en 2014.