Avec les préoccupations, la tristesse que la lecture des communiqués et les pronostics des critiques militaires viennent de remuer en mon esprit, je remonte la rue à 8 heures du soir pour rentrer au logis. « Tiendra-t-on toujours sous ces bombardements incessants devant ces assauts multipliés des Boches ? Tant de braves tombent. En restera-t-il assez pour vaincre ?… » Une fois de plus, le ciel m’envoie, comme une éclatante vision, un présage de victoire : mes yeux levés aperçoivent au sommet de la rue, dans le ciel clair, et se découpant sur la lune épanouie, le coq du clocher, le coq gaulois, superbement dressé et rutilant de lumière dans ce nimbe vraiment céleste…