Jeudi 20 avril 1916

Cloches.
Dans l’air frais du matin, un carillon clair, dominé par la voix grave de la grosse Charlotte-Augustine, éclate soudain. J’interromps mon travail : une prière muette jaillit de mon cœur. O cloches qui partez pour Rome en cette deuxième année d’épreuves, rapportez-nous ce qui nous est le plus nécessaire. Est-ce la victoire, est-ce la paix, que je dois souhaiter ? Combien l’une et l’autre sont désirables, seraient bienfaisantes ! Cloches de mon clocher, cloches de France, le vrai remède à nos maux, la foi. La foi qui nous rendra forts, meilleurs, plus heureux, victorieux à jamais…