Dimanche 6 août 1916

 

Cartes de Héry chaque jour ; il n’a pas eu plus tôt franchi la frontière, qu’il a pensé à nous. Fou de joie, plein de reconnaissance, il ne cesse de crier : « Je suis en Suisse. Merci pour ce que vous avez fait. » M., banquier à Lille, réfugié ici, à qui je parlais du malade m’a dit :
« Nos prisonniers ne peuvent guère échapper à la tuberculose : on la leur inocule.
Ils en sont capables ; mais les mauvais traitements, les privations suffiraient à les rendre phtisiques. »