Vendredi 6 avril 1917

 

Une rapatriée de l’Aisne, Mme …, évoque ses pensionnaires boches. « Vous ne pouvez imaginer à quel point ils sont ignobles : ils déposent partout des ordures, des excréments et des vomissements, dans la literie, dans la vaisselle, sur les tapis. Vous soulevez le couvercle d’un plat dans votre buffet ; le récipient est plein de matière fécale. » Marcel M. qui écoute s’écrie : « On ne leur commande pas de faire cela. Chefs et subordonnés, ils se valent. Et ces cochons prétendaient nous civiliser ! »

À la boulangerie, une évacuée achète une livre de farine.
« Combien ?
– 30 centimes.
– Vous ne vous trompez pas ? Je la payais 3 F à Laon… »