10 heures du soir.
J’allais fermer les persiennes. En face de moi, en plein ciel, j’aperçus une étrange apparition, un immense nuage qui figurait si exactement l’aigle noir de Prusse, qu’on distinguait les pennons des ailes éployées. Deux trous, par où brillait la clarté lunaire, formaient les yeux de ce fantastique oiseau de proie qui semblait tenir tout le ciel. Je restai oppressée par cette vision jusqu’au moment où l’aigle commença à se déchiqueter, à se déplumer lentement.